Des victoires pour les Français•es arrachées par les socialistes
Notre seule boussole, ce sont les Français.es. Alors oui, le Parti socialiste a négocié avec le Gouvernement, et c'est tout à son honneur. Aucune recherche de poste de ministre en retour, nous sommes dans l'opposition. Mais, en responsabilité, nous cherchons à obtenir des résultats et à préserver l'intérêt général. Nous sommes conscients que la situation politique du pays nous permet d'aller arracher des victoires pour plus de justice sociale et écologique. Cela devient alors notre devoir.
Ne rien faire, et censurer sur un discours de politique générale, c'était renvoyer le Gouvernement vers l'extrême droite. C'était aussi accroître l'instabilité, au risque de plonger le pays dans une crise économique, dont on sait très bien quelles auraient été les principales victimes. Le 17 décembre dernier, trois organisations syndicales patronales (Medef, CPME, U2P) et quatre syndicats représentatifs (CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) avaient signé un appel conjoint, appelant à retrouver "stabilité, visibilité et sérénité".
Nous ne soutenons pas ce Gouvernement, nous sommes dans une négociation exigeante. Si nous jugeons que nous n'avons pas pu obtenir suffisamment d'efforts vers nos propositions, nous n'aurons aucune hésitation à le censurer au moment du vote sur le budget. Mais plusieurs avancées concrètes ont déjà été obtenues formellement sur des thèmes incontournables : retraites, école, fonction publique, hôpital, écologie, logement, outre-mers. Maryse Léon, secrétaire générale de la CFDT ne s'y trompe d'ailleurs pas non plus quand elle déclare le 15 janvier : "ce serait trahir les travailleurs que de ne pas saisir cette opportunité sur les retraites".