Conseil municipal du 5 juin 2008 (2) : Service minimum en cas de grève dans les écoles primaires
Dans un premier article consacré au conseil municpal du 5 juin 2008, nous avons évoqué la décision de la majorité municipale de dissoudre la Caisse des Ecoles de Saint-Germain. Nous avions relevé également le climat tendu qui avait caractérisé ce conseil municipal, avec un maire très ironique envers ses 2 oppositions.
Un second dossier a marqué ce conseil, l'instauration d'un "service minimum" en cas de grève du personnel enseignant à Saint-Germain-en-Laye. Avec un certain cynime, la délibération évoquait une volonté de "concilier au mieux la liberté des parents et celle des enseignants durant les périodes de grève"...
Les élus de gauche ne se sont pas associés au vote de la mise en place de ce service minimum.
Un second dossier a marqué ce conseil, l'instauration d'un "service minimum" en cas de grève du personnel enseignant à Saint-Germain-en-Laye. Avec un certain cynime, la délibération évoquait une volonté de "concilier au mieux la liberté des parents et celle des enseignants durant les périodes de grève"...
Les élus de gauche ne se sont pas associés au vote de la mise en place de ce service minimum.

Le service minimum d'accueil consiste à rémunérer des agents municipaux pour qu'ils gardent les enfants les jours de grève grâce aux retenues sur les salaires des grévistes. Mais si le service minimum dans les transports consiste à transporter et dans les hôpitaux à soigner, ici il ne consiste qu'à faire de la garderie.
Les communes ont suffisamment de charges à assumer sans être complices d'un gouvernement qui remet en cause le droit de grève.
La cessation du travail a un impact lorsqu'elle instaure une gêne momentanée du fonctionnement d'un service public. C'est ainsi que dans la tradition française des relations sociales, elle est un rapport de force qui contribue à déclencher la négociation. Le caractère de la responsabilité incombant au maire en matière d'accueil dans ce service minimum est loin d'avoir été défini, les personnels communaux ne sont en effet pas en capacité d'encadrer des enfants.
C'est la FCPE qui, au niveau national, déclarait que les conditions d'accueil d'enfants doivent respecter la réglementation des centres de loisirs, à savoir un animateur pour 8 enfants en maternelle et un pour douze en élémentaire. La FCPE précisait même « les municipalités disposent-elles du volant de personnel suffisant pour un tel encadrement ? ».
Demain, si un mouvement social se produit dans les bus de transport sur la ville ou parmi les employés de ramassage des ordures, la municipalité va-t-elle mettre du personnel communal pour un service minimum?
Notons que le ministre des Affaires sociales Xavier Bertrand n'a pas jugé pertinent de mettre en place ce "service minimum" dans sa ville à Saint-Quentin lors de la dernière grève...
Comme l'a rappelé Pierre Rosanvallon pendant la dernière campagne présidentielle : « la démocratie, c'est d'abord la reconnaissance de la légitimité et de la positivité du conflit dans la société ».
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