Passeport biométrique : hausse de prix et État sécuritaire

Publié le par Parti Socialiste de Saint-Germain-en-Laye

Contre l'avis des élu(e)s de gauche, la ville de Saint-Germain a décidé lors du conseil municipal du 5 février d'adhérer au nouveau passeport biométrique, déployé actuellement par l'État dans 2000 communes de France.

Le maire de Saint-Germain avait pourtant déclaré dans la presse en début d'année "militer ardemment contre cette décision" qu'il jugeait alors "choquante et inadmissible», précisant même «nous, les Maires, nous en avons marre que l'Etat nous impose ces transferts de charges sur les communes sans compensation financière".
Il est vrai que l'association des Maires de France a calculé que cela revenait de l'ordre de 10 000 € par an/par machine, alors que l'Etat fixe l'indemnité de compensation à seulement 5 000 €.

De quoi s'agit-il ? On cherche à identifier la population sur la base des empreintes digitales de 8 doigts, et non plus seulement une photo ou l'empreinte plus ou moins artisanale de l'index que nous avons connue. Des instruments sophistiqués seront utilisés pour prendre les empreintes digitales et alimenter un fichier centralisé.

Cette "adhésion" ne nous convainc pas, autant sur le fond que sur la forme.
Il y a bien sûr un report de charge supplémentaire sur les communes. La compensation de 5 000 € est insuffisante et rien ne dit qu'elle durera.
C'est aussi pour le citoyen une inflation des prix du passeport : +50% entre 2008 et 2009 ! Cette sophistication technique nous semble inutilement coûteuse ; surtout pour un projet sécuritaire de plus.

Dans le même temps les bavures se multiplient. Rien qu'en 2008, on a assisté à des gardes à vue injustifiées, la traque assumée d'un nombre sans précédent de sans-papiers même au prix de leur vie, la fouille au corps d'un journaliste, ainsi, à nos portes que l'intimidation d'un blogueur du Vésinet. Faut-il vraiment donner aux forces de l'ordre les moyens de nous identifier encore plus sûrement ?

Certes le principe du passeport biométrique a été décidé au niveau européen.
Cependant puisque, pour des raisons diverses, nous ne sommes, ni à droite ni à gauche, convaincus par sa mise en oeuvre, pourquoi "adhérer" à ce service ? Une "adhésion'", c'est un acte volontaire, que l'État nous "propose". La ville de Saint-Germain aurait pu, au moins en traînant des pieds, marquer sa désapprobation.
Mais le conformisme l'a emporté...


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Publié dans Conseil municipal

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