Le maire de Saint-Germain refuse la question écrite de l'opposition PS
Le prochain conseil municipal de Saint-Germain aura lieu le jeudi 14 décembre à 21 heures. Il est ouvert à tous les habitants.
Comme nous en avons le droit, nous avons décidé de poser une question écrite au maire de Saint-Germain, question qui n'amène pas de débat malheureusement, mais qui permet d'aborder un sujet non inscrit à l'ordre du jour. Cette question doit être déposée auprès du maire dans un délai qui était jusque-là de 48 heures avant le conseil municipal.
Le conseiller municipal PS Jean LAURENT a déposé cette question lundi 11 décembre à 20 heures. Elle vient d'être refusée par le maire UMP de Saint-Germain au motif qu'il faut déposer les questions écrites 3 jours avant le conseil. Jean Laurent était donc en retard de... 2 heures ! (pour peu que le règlement prévoit bien 3 jours, ce que nous vérifierons car ce n'était pas le cas au début de la mandature).
A l'évidence, le maire de Saint-Germain ne veut pas répondre à la question posée par les Socialistes et que le public et la presse présents au conseil municipal entendent cette question. Celle-ci est pourtant très importante.
La police municipale de Saint-Germain va en effet très prochainement être équipée de flash-balls alors que le conseil municipal n'a jamais eu à se prononcer sur cette décision très grave. Nous l'avons appris par la presse et M. Lamy l'a confirmé en conseil de quartier. Pourtant, lors du conseil municipal du 5 octobre 2006, une brigade de nuit de la police municipale a été créée (nous en avions parlé ici) mais jamais il n'a été question dans la délibération d'équiper les policiers municipaux de cette arme dangereuse. Au contraire, ils ont pour consigne de ne pas « aller au contact », selon la délibération. Faut-il comprendre que le flash-ball leur évitera le « contact »? C'est en tout cas une décision irresponsable qui ne peut générer que tensions et bavures si elle était confirmée. Car cette arme est tout sauf anodine ; dans le Val d'Oise, le Préfet interdit que les polices municipales puissent être équipées de flash-balls, ce n'est sans doute pas sans raison.
Voici la question qu'aurait dû poser Jean LAURENT en conseil municipal si le maire de Saint-Germain avait à coeur le respect de la démocratie locale :
Monsieur le Maire,
Les réunions de Conseil de quartiers vous donnent l'occasion de présenter les projets qui intéressent ces quartiers. C'est aussi pour vous la possibilité de commenter la politique de la municipalité, d'où l'intérêt d'y inviter l'ensemble des conseillers, car vous y développez parfois des sujets ou des commentaires qui n'ont pas été abordés lors des conseils municipaux.
Lors d'un récent conseil de quartier vous nous avez dit tout le bien que vous pensiez de la toute récente création de la brigade de nuit dont le projet avait été présenté au conseil municipal le 5 octobre dernier.
Nous avons été étonnés d'apprendre par la presse que ces policiers municipaux seraient armés de flash-ball, alors que, pour justifier de l'utilité de la création de la brigade de nuit, l'exposé complet de monsieur Tassel le 5 octobre n'en avait pas parlé.
Pouvez-vous nous donner les raisons de cette décision (pour laquelle le conseil n'a pas eu à se prononcer) d'armer ces policiers qui ont sans doute besoin de se protéger dans certaines villes, mais qui ne nous paraît pas nécessaire, même s'ils ne sont que deux à assurer une mission de surveillance, d?intervention et de dissuasion, à Saint-Germain?
Ce n'est pas la première fois que nous dénonçons la curieuse conception de la démocratie locale de M. Lamy ; ce n'est hélas sans doute pas la dernière...