Lettre ouverte au directeur de l'Hôpital de Poissy / Saint-Germain

Publié le par Parti Socialiste de Saint-Germain-en-Laye

Après les urgences de nuit fermées à l'Hôpital de Saint-Germain en mai 2002, après la fermeture définitive de la maternité de l'Hôpital de Saint-Germain en décembre 2003, après le transfert du service gynécologie à Poissy en décembre 2006, le projet présenté en fin d'année dernière révèle encore le départ vers Poissy des services de pédiatrie, des urgences pédiatriques, de la cardiologie et de l'unité de soin intensif cardiaque.

Que va-t-il rester de l'Hôpital de Saint-Germain-en-Laye ?

Quelles sont notre légitimité et nos compétences pour participer à ce débat ? Tout simplement, le point de vue du citoyen et de son exigence de transparence du monde hospitalier que vous nous devez.
Depuis 1996, date de la décision de fusion des sites de Poissy et de Saint-Germain, de nombreux scénarios ont été présentés. Les derniers parlaient même de « part de marché » de chaque hôpital sur ses spécialités. Si nous n'approuvons pas ce langage de « part de marché », car pour nous la santé n'est pas une marchandise, alors écoutez vos « consommateurs » (nous préférons le terme de patient).


Sur notre « bassin de vie » de 350 000 habitants (Saint-Germain, Le Pecq, Montesson, Chatou...) :

- La proximité d'un hôpital bien desservi est vraiment nécessaire. Le temps de transport peut être vital en cas d'accident ou d'urgence médicale.


         - La présence de l'hôpital de Saint-Germain est indispensable pour la prise en charge des pathologies graves, et même courantes.


      -   Notre hôpital est aussi le centre de réseaux de santé de la ville. Proximité de l'hôpital proche et maintien à domicile sont indissociables, notamment pour les personnes atteintes de plusieurs pathologies, dont le nombre est appelé à croître au cours des prochaines décennies avec le vieillissement de la population.

-      Le maintien d'une hospitalisation à Saint-Germain et la présence demain d'un pôle  de cancérologie et de radiothérapie ne sont en rien contradictoires.


Pourquoi reste-t-on sans explications et sans informations sur les modalités de la venue sur le site de l'Hôpital public de Saint-Germain des cliniques privées Louis XIV et Marie-Thérèse ?

Quel est le statut juridique de ce regroupement ? Les cliniques utiliseront-elles les plateaux techniques de l'hôpital ? Les médecins du privé participeront-ils aux gardes du service public ? Comment garantissez-vous que demain, sur le site de Saint-Germain, nous n'ayons pas un système de santé à plusieurs vitesses et donc une véritable inégalité devant les soins ?

Si je souffre, si j'ai besoin d'un scanner, ne va-t-on pas me proposer un rendez-vous dans les deux mois dans le secteur public et sous huitaine dans le secteur privé ? Ceux qui ont les moyens de faire l'avance des frais et de financer une mutuelle ou une assurance complémentaire pour le remboursement du supplément d'honoraires auront leurs résultats d'examen sous 8 jours, les autres devront attendre 2 mois.

Doit-on accepter la mise en place d'un système de santé où seul celui qui a de l'argent pourra bien se soigner ? Cette politique tourne fondamentalement le dos à une véritable politique de santé publique.

En conclusion, nous attendons de vous, M. le Directeur, que vous sachiez mettre en avant les compétences et la richesse de l'établissement de Saint-Germain-en-Laye, que vous sachiez reconnaître l'attachement des Saint-Germanois à leur hôpital, que vous donniez plus d'informations sur le déroulement du projet médical retenu qui reconnaît un développement harmonieux, à la fois du site de Poissy et celui de Saint-Germain.

C'est votre mission d'accepter des compromis mais qui ne soient pas systématiquement en faveur du site de Poissy.

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