Hôpital de Saint-Germain : les ratés de la radiothérapie (Le Parisien)

Publié le par Parti Socialiste de Saint-Germain-en-Laye

Centre radiothérapie2Un article du Parisien du 10 décembre nous alerte sur la situation décidément très difficile de l'hôpital de Saint-Germain, déjà visé par plusieurs enquêtes administratives pour "des dysfonctionnements sérieux et extrêmement critiquables". C'est maintenant la toute récente unité de radiothérapie, située à Saint-Germain-en-Laye et inaugurée en décembre 2007, qui est actuellement fermée. L'Autorité de Sureté Nucléaire a en effet relevé des "insuffisances" en particulier concernant des machines qui s'avèrent obsolètes.

logo-le-parisien.gifHôpital : les ratés de la radiothérapie

Dix-huit mois après son ouverture, la radiothérapie de l’hôpital est à l’arrêt. Pour la relancer, l’établissement, déjà déficitaire, devra remettre la main au porte-monnaie.

Inaugurée en décembre 2007, l’unité de radiothérapie du centre hospitalier de Poissy-Saint-Germain-en-Laye (CHI) devait traiter jusqu’à 140 patients par jour. Dix-huit mois plus tard, ce service basé à Saint-Germain a fermé ses portes. Le 22 octobre dernier, l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) a relevé des « insuffisances » suffisamment sérieuses manque de personnel qualifié et obsolescence des machines pour en suspendre le fonctionnement.

Depuis cette date, les patients sont dirigés vers l’hôpital public d’Argenteuil (Val-d’Oise) ou des cliniques privées de La Garenne-Colombes et Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

La mise à jour des appareils nécessite 2 M€

L’hôpital a déjà investi 9,5 M€ dans cet équipement. Six sont allés à la construction des locaux de Saint-Germain-en-Laye, le reste concernant l’acquisition des machines. Le service est géré par une convention réunissant à parité le CHI et une société civile médicale privée dont les deux actionnaires majoritaires sont les docteurs Alain Pasturaud et Yvan Coscas, par ailleurs praticien hospitalier affecté à la radiothérapie de l’hôpital. Ces deux médecins ont également des intérêts dans d’autres centres privés de radiothérapie de la région.

Le contrôle de l’ASN a aussi mis en lumière que, pour redémarrer, les appareils devaient être « upgradés », c’est-à-dire remis à jour. Problème : qui va payer ce coût supplémentaire estimé à 2 M€ alors que le CHI comptabilise déjà un déficit cumulé de 140 M€ depuis 2000 ? Ce dossier complexe mobilise depuis plusieurs semaines l’Agence régionale d’hospitalisation (ARH), les responsables du CHI, les médecins et les administrateurs. « J’ai réuni les parties pour rapprocher les points de vue et envisager un redémarrage rapide », admet Emmanuel Lamy, maire UMP de Saint-Germain et président du conseil d’administration de l’hôpital. « Il faut changer une machine et en moderniser une autre. Or, celles qui sont en place depuis deux ans et déjà dépassées ne sont pas encore amorties », avance Gilbert Chodorge, directeur du CHI, qui doit par ailleurs compter avec un déficit, de l’ordre de 400 000 € annuels, de cette activité. Selon nos informations, ces pertes pourraient être prises en charge par l’ARH.

Gilbert Chodorge, qui a rencontré à plusieurs reprises les représentants du privé, plaide pour la création d’un groupement de création sanitaire (GCS), synonyme d’investissement à 50/50 pour les deux parties. Une option également défendue par Emmanuel Lamy. « L’hôpital peut y trouver son compte en percevant des loyers », indique-t-il. Alain Pasturaud se montre plus circonspect. « Le redémarrage dépend de l’hôpital mais je ne suis plus d’accord pour gérer les choses en commun. Impossible de pactiser avec eux après deux années où ils ont été absents. J’exige des garanties et je ne reprendrai aucun passif », répond ce cancérologue-oncologue. Selon ce dernier, la radiothérapie ne pourra de toute façon pas redémarrer avant mars 2010.

Le Parisien


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