La radiothérapie de Saint-Germain fragilisée (Le Parisien)

Publié le par Parti Socialiste de Saint-Germain-en-Laye

Centre radiothérapie2Un article du Parisien aujourd'hui éclaire sur la situation de l'unité de radiothérapie de Saint-Germain, fermée depuis le 22 octobre 2009. L'Autorité de Sûreté Nucléaire avait mis en évidence le manque de personnel qualifié et l'obsolescence des machines, pourtant très récentes. Un grand nombre de spécialistes a semble-t-il rejoint le privé, plus rémunérateur.
Avec l'ouverture d'un nouveau service à Versailles, l'unité de Saint-Germain pourrait voir son avenir menacé. Ce qui serait un formidable gâchis d'argent public puisque l'hôpital de Poissy - Saint-Germain a investi 9,5 millions d'euros dans cette unité très récente. Cet article interroge également sur les relations public-privé en matière de santé et sur l'utilisation de l'argent public, qui semble surtout bénéficier au privé.


 logo-le-parisien.gifLa radiothérapie de Saint-Germain fragilisée

 

Fermée depuis le 22 octobre pour des raisons techniques, le service de radiothérapie de l’hôpital se trouve désormais concurrencé par un nouveau centre à Versailles.


Que va-t-il advenir de l’unité de radiothérapie de l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye, fermée il y a trois mois par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en raison « d’insuffisances » de personnel et d’obsolescence des machines, alors qu’un concurrent, privé, s’installe à ses portes ?

La question mérite d’être posée alors que, le 25 janvier dernier, la clinique des Franciscaines de Versailles a inauguré, à 12 km à peine de là, un centre de radiothérapie tout neuf.

Cet équipement, d’un coût de 3 M€, financé par des fonds privés, a occasionné quatorze mois de travaux. En service depuis le 30 novembre dernier, ce centre pourrait répondre, selon le député Etienne Pinte (UMP), aux besoins « d’un bassin de population de 600 000 patients potentiels, au-delà même des Yvelines ». Forts d’un excellent démarrage, les promoteurs de l’équipement versaillais affichent déjà l’intention de s’équiper d’une deuxième machine.

Du côté du centre hospitalier intercommunal (CHI), qui a investi 9,5 M€ pour la radiothérapie de Saint-Germain, rien ne semble bouger pour une réouverture prochaine. « Une réunion technique d’expertise des machines se déroule cette semaine », se borne à déclarer Gilbert Chodorge, le directeur du CHI. Ce sentiment de dossier en attente est corroboré par Gilles Echardour, de l’agence régionale hospitalière (ARH), qui évoque un « audit » en cours effectué par un physicien.

Celui-ci avance qu’il y a « vraisemblablement » la place pour deux centres de radiothérapie dans les Yvelines, mais à condition que « ça marche ». « Or, précise-t-il, il n’y a jamais eu deux centres fonctionnant en même temps. » Quoi qu’il en soit, Gilles Echardour évoque un inévitable « débat » sur l’avenir du centre de Saint-Germain-en-Laye.

Emmanuel Lamy, le président du conseil d’administration et maire UMP de Saint-Germain-en-Laye, se refuse, lui, à tout commentaire. Tout juste son entourage proche consent à lâcher que le dossier « avance bien » concernant une possible réouverture.

Olivier Chéreau, chef du pôle imagerie de l’hôpital, se montre beaucoup plus clair. Il évoque une « organisation défaillante » de l’unité de Saint-Germain, inaugurée il y a pourtant à peine deux ans. Dans ce service, géré à parité par le CHI et une société civile médicale détenue majoritairement par les docteurs Coscas et Pasturaud, ce chef de pôle a surtout l’impression d’avoir affaire à un privé « bien organisé pour récupérer les patients » même si l’hôpital n’a jamais su trouver « la perle rare » pour asseoir son autorité à Saint-Germain. « La seule solution, indique Olivier Chéreau, serait d’étoffer l’équipe de l’hôpital d’Argenteuil (Val-d’Oise) pour qu’elle encadre également Saint-Germain. Mais à condition que le public, et non le privé, en ait la responsabilité. »

« Pour que Versailles fonctionne, il fallait que Poissy s’arrête. L’ARH donne la priorité au secteur privé, commente Jean-Michel Orsini, du syndicat SUD-Santé et administrateur du CHI. Une fois de plus, c’est encore beaucoup d’argent public gaspillé dans un hôpital déjà déficitaire. »

Le Parisien


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