La face obscure du SIDRU
Voici la tribune libre du groupe Saint-Germain Solidaire paru dans le dernier numéro du Journal de Saint-Germain (pdf, 7.79Mo) le 30 janvier 2009.
Le numéro précédent du Journal de Saint-Germain [pdf, 6.35Mo] titrait sur le thème du traitement des déchets. Certes le choix technique fait dans les années 1990 par le prédécesseur d'E. Lamy tablait sur une augmentation des volumes d'ordures et l'usine d'incinération est surdimensionnée.
Cependant le problème principal n'est pas là. Le syndicat intercommunal (le SIDRU), qui gère la dette de l'incinérateur, a conclu divers produits financiers dits "toxiques". La lourde dette est ainsi soumise, à 100% et pour 20 ans, aux fluctuations des taux d'intérêt euro ainsi que des taux de change contre franc suisse et dollar.
Ces décisions ont toutes été prises et les contrats signés entre 2005 et 2007 par E. Lamy, président du SIDRU et maire de Saint-Germain. Pourtant, l'article ne donne la parole qu'au vice-président du SIDRU et pas à son président.
Est-ce une coïncidence si depuis que les produits financiers toxiques sont sur la sellette, E. Lamy prend ses distances avec ces opérations ? Il ne répond pas aux questions des journalistes sur ce sujet.
Sur ce dossier le silence de M. Solignac, adjoint aux finances de Saint-Germain, est également assourdissant alors que 20% de cette dette sera assumée par notre ville.
Clairement on veut préparer l'opinion à des augmentations de taxe, joliment baptisées d'« inévitable redéploiement financier ». Elles seront présentées comme inéluctables alors qu'elles sont en bonne partie le résultat d'une fuite en avant spéculative de la gestion de dette.
D'autres collectivités, comme le département de Seine-Saint-Denis, ont le courage de faire une analyse lucide de ces opérations et de tout faire pour les sécuriser au meilleur coût, en pointant les défauts de conseil des banques.
A Saint-Germain, faute de mea culpa, ce ne sont pas les banques qui paieront mais chacun de nous.
Emmanuel Fruchard, conseiller municipal PS
Pour plus d'informations :
Tous nos articles sur le SIDRU
Le numéro précédent du Journal de Saint-Germain [pdf, 6.35Mo] titrait sur le thème du traitement des déchets. Certes le choix technique fait dans les années 1990 par le prédécesseur d'E. Lamy tablait sur une augmentation des volumes d'ordures et l'usine d'incinération est surdimensionnée.
Cependant le problème principal n'est pas là. Le syndicat intercommunal (le SIDRU), qui gère la dette de l'incinérateur, a conclu divers produits financiers dits "toxiques". La lourde dette est ainsi soumise, à 100% et pour 20 ans, aux fluctuations des taux d'intérêt euro ainsi que des taux de change contre franc suisse et dollar.
Ces décisions ont toutes été prises et les contrats signés entre 2005 et 2007 par E. Lamy, président du SIDRU et maire de Saint-Germain. Pourtant, l'article ne donne la parole qu'au vice-président du SIDRU et pas à son président.
Est-ce une coïncidence si depuis que les produits financiers toxiques sont sur la sellette, E. Lamy prend ses distances avec ces opérations ? Il ne répond pas aux questions des journalistes sur ce sujet.
Sur ce dossier le silence de M. Solignac, adjoint aux finances de Saint-Germain, est également assourdissant alors que 20% de cette dette sera assumée par notre ville.
Clairement on veut préparer l'opinion à des augmentations de taxe, joliment baptisées d'« inévitable redéploiement financier ». Elles seront présentées comme inéluctables alors qu'elles sont en bonne partie le résultat d'une fuite en avant spéculative de la gestion de dette.
D'autres collectivités, comme le département de Seine-Saint-Denis, ont le courage de faire une analyse lucide de ces opérations et de tout faire pour les sécuriser au meilleur coût, en pointant les défauts de conseil des banques.
A Saint-Germain, faute de mea culpa, ce ne sont pas les banques qui paieront mais chacun de nous.
Emmanuel Fruchard, conseiller municipal PS
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