Saint-Germain : un élu achète un immeuble au prix d'un studio

Publié le par Parti Socialiste de Saint-Germain-en-Laye

 

 Les prix de l'immobilier à Saint-Germain atteignent des sommets comme chacun peut le constater. Alors, quand un immeuble de 3 étages, d'une surface habitable de 600m2 comptant 8 logements et 400m2 de jardins, est acheté 160.000€, soit le prix d'un studio, il s'agit assurément d'une très bonne affaire...

Le nouveau propriétaire reconnait d'ailleurs, selon Le Parisien, "ne pas avoir fait une mauvaise affaire". Certes l'immeuble n'est pas en très bon état et nécessitera des travaux mais selon les estimations de la famille de la vendeuse, son prix de vente aurait dû dépasser le million d'euros...

Mais notre propos n'est pas de s'insurger de cette très bonne affaire réalisée aux dépends d'une dame de 85 ans.

Les questions sont ailleurs :

- Pourquoi la municipalité n’a-t-elle pas fait jouer son droit de préemption ? Une telle bonne affaire ne se présente pas tous les jours à Saint-Germain. Le Maire proclame toujours dans ses discours qu’il défend la mixité sociale, c’est à dire la création de logements sociaux répartis dans la ville et pas regroupés dans un seul quartier comme cela a été souvent fait, y compris à Saint-Germain. Il dit aussi souhaiter arriver rapidement aux 20% de logements sociaux, ne serait-ce que pour éviter de payer les pénalités pour non respect de la loi. L’occasion lui était offerte  de faire enfin ce qu’il dit. Il ne l’a pas fait. Pourquoi ?

 Est-ce parce que l’heureux acheteur est un conseiller municipal de sa majorité qu’il ne voulait pas gêner en lui enlevant cette bonne affaire ? La question est actuellement sans réponse.

 - Une deuxième question se pose. L’acheteur est un donc un élu, conseiller municipal de Saint-Germain et déjà locataire du premier étage de l’immeuble. Le troisième étage est actuellement occupé par une modeste famille avec trois enfants dont l’aîné a treize ans et qui sont dans les lieux depuis 1980. Cela n’a pas dérangé le nouveau propriétaire, qui a, certes dans le respect des règles de procédure, donné congé à son locataire. Loin de nous l'idée de vouloir donner des leçons à quiconque. Mais néanmoins, on sent un certain malaise de voir qu’un élu ne se préoccupe pas davantage du sort de ces locataires sur la tête desquels le ciel vient de tomber. Assignés devant le tribunal d’instance pour n’avoir pas dégagé les lieux dans les délais qui leur avaient été donnés, ils ont obtenu un délai supplémentaire…. d’un mois ! 

 

 

 Un élu est certes un citoyen comme les autres avec les mêmes droits que les autres. On aimerait cependant que dans de telles circonstances, il se sente un peu plus concerné par les conséquences de ses décisions sur les plus modestes de nos concitoyens.

Publié dans Saint-Germain-en-Laye

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