La Droite saint-germanoise se déchire
Rien ne va plus à Droite à Saint-Germain où les héritiers de l'ancien maire RPR Michel Péricard n'en finissent plus de se déchirer depuis des mois.
En octobre dernier, dans l'édition du Point du 12 octobre 2006 (nous en avions parlé sur ce blog), la famille Péricard et l'actuel maire UMP de Saint-Germain Emmanuel Lamy s'échangeaient des noms d'oiseaux : M. Lamy se demandait ce que représentent «les Péricard» à Saint-Germain et Catherine Péricard, conseillère générale UMP du canton de Saint-Germain sud, affirmait sans détour qu'elle n'«aime pas» le maire de Saint-Germain et qu'«il s'[était] mal comporté à la mort de [s]on mari»... Ambiance !
Puis est venu le licenciement brutal par le député UMP de la circonscription Pierre Morange de son attachée parlementaire, une certaine Armelle Péricard, fille de Catherine (suppléante de M. Morange!), car celle-ci "travaillait sur son temps de travail pour son frère Arnaud Péricard. Elle l'aidait dans ses ambitions politiques" a déclaré Pierre Morange. Celui-ci avait été condamné aux prud'hommes à verser 20.000 euros pour licenciement abusif. Nous l'avions aussi évoqué sur ce blog. Assurément, le népotisme est quelque chose qui se porte bien dans notre ville...
Dernièrement, l'association Couleur Saint-Germain, créée par Arnaud Péricard, fils de Catherine et Michel Péricard, a été verbalisée par la police municipale, sur ordre du maire de Saint-Germain, pour non-respect de l'affichage. Alors que le Front National, qui colle pourtant ses affiches n'importe où dans la ville depuis des années, n'a, à notre connaissance, jamais été verbalisé par la police municipale, Couleur Saint-Germain a reçu pas moins de 12 procès-verbaux pour avoir collé ses affiches sur les panneaux d'expression politique et non d'expression associatives. Ceux-ci ont été transmis au Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Versailles (qui n'a sans doute que ça à faire...).
Difficile pourtant de faire plus anodines (certains diront creuses...) que ces affiches « J'aime ma ville »... Mais il est vrai que Couleur Saint-Germain se présente depuis des mois sur son site internet comme apolitique, défendant le cadre de vie des Saint-Germanois, alors qu'il s'agit clairement des prémices d'une liste de droite concurrente de celle du maire pour les municipales de mars 2008. Ce qui énerve sans doute beaucoup le maire de Saint-Germain qui a trouvé ce prétexte pour faire payer les ambitions d'Arnaud Péricard.
La guerre est désormais ouverte entre les deux clans et le ton monte rapidement. En réponse à la mise en demeure mi-septembre 2006 par la municipalité, Arnaud Péricard répondait au maire, via le Directeur général des services de Saint-Germain, dans une lettre datée du 29 septembre : "Nous espérons en tout cas que vous n'aviez pas à l'esprit à travers ces courriers de professer à l'encontre de notre association une quelconque mesure d'intimidation voire une menace, ce que nous ne saurions tolérer et ce qui nous amènerait à prendre les mesures nécessaires afin qu'une telle attitude ne se reproduise pas à l'avenir"... Rappelons que les deux hommes sont pourtant tous les deux membres de l'UMP...
Visiblement, la "menace" a été suivie d'effet... Mais qui menace qui dans l'affaire, chacun jugera...
Pendant que la Droite locale se déchire, ce qui nuit à la bonne réalisation des dossiers locaux (l'hôpital en est un exemple criant), les Socialistes saint-germanois travaillent, élaborent leur programme pour les prochaines élections municipales, font leur travail d'opposant au conseil municipal et contribuent, grâce à ce blog et leur journal Saint-Germain Solidaire (distribué dans toutes les boites aux lettres et téléchargeable dans la colonne de gauche), à vous donner une autre information que celle du Journal de Saint-Germain, dont la partialité choque énormément d'habitants...
Assurément, nous aurons l'occasion de revenir sur cette guerre des Droites à Saint-Germain qui ne fait que commencer...