Polémique sur l'armement de la police municipale de Saint-Germain
Article du Parisien du 26 février 2007
Saint-Germain-en-Laye
Polémique sur l'armement de la police municipale
Les six policiers municipaux de Saint-Germain-en-Laye qui composent la brigade de nuit doivent être dotés début mars d'une arme de défense. Ils seront équipés de flash-balls. L'autorisation préfectorale a été obtenue pour la seule brigade de nuit, qui intervient de 21 heures à 4 heures du matin. « Le risque est plus grand pour eux, insiste la mairie, et de ce fait le flash-ball permet aux agents de se protéger lorsqu'ils seront en situation difficile en attendant l'arrivée de la police nationale ». Les six fonctionnaires ont suivi une formation spécifique avant de recevoir leur arme.
Mais déjà des habitants déplorent cette décision et s'inquiètent des éventuels dérapages. « On ne peut pas dire que les violences urbaines sont fréquentes chez nous, insiste un habitant du Bel-Air. De plus la population n'éprouve pas un sentiment d'insécurité. » Pour beaucoup, la cité de la ville est relativement épargnée par les feux de poubelle et les voitures incendiées. Les locataires des immeubles reconnaissent des incivilités mais aussi des agressions de temps à autre, « mais cela ne nécessite [pas] d'armer les agents municipaux, cette mesure risque de provoquer des tensions », souligne un quadragénaire.
Dans les secteurs plus huppés, les avis sont partagés. « Les patrouilles de la brigade de nuit ont un effet dissuasif, estime un propriétaire. Mais pour lutter contre la délinquance il y a la police nationale ». De leur côté, les commerçants sont favorables à la brigade de nuit munie d'une arme. « Nous sommes les cibles privilégiées des malfaiteurs, qui peuvent commettre des cambriolages ou des attaques à main armée la nuit, déclare l'un d'eux. Equipés d'un flash-ball, les policiers municipaux peuvent les neutraliser. » Y.F.
Nous étions les premiers à vous informer sur ce blog du prochain armement de la brigade de police municipale de nuit avec des flashs-balls. L'article est à lire ici. A la lecture de cet article du Parisien, nous ne sommes pas les seuls à nous inquiéter de cette décision unilatérale du maire (rappelons que les conseillers municipaux n'ont pas eu à en débattre...), qui risque effectivement de créer des tensions lors des patrouilles de la police municipale la nuit, comme le soulignent les habitants du quartier.
Nous continuons à penser que la situation sociale à Saint-Germain ne nécessite absolument pas l'utilisation disproportionnée d'une telle arme.