Polémique sur les flashs-balls à Saint-Germain (suite)
Flash-ball : la polémique rebondit !
La patrouille de nuit de la police municipale est équipéee de cette arme défensive un peu particulière. Le socialiste Jean Laurent, qui a appris la nouvelle au détour d'une réunion de quartier, estime que ce n'est pas nécessaire dans une ville comme Saint-Germain.
Créées il y a quelques semaines, les brigades de nuit créées par la Ville sont aujourd'hui sur le terrain. Mais leur équipement en flash-balls a conduit le socialiste Jean Laurent à s'interroger.
Le conseiller municipal d'opposition s'est en effet étonné d'apprendre, au détour d'une réunion de quartier, que les policiers de la brigade de nuit étaient munis de flash-ball.
Lors du vote en conseil municipal en octobre dernier, la question du flash-ball n'avait pas été du tout abordée. Le socialiste a souhaité alors mettre le sujet sur la table lors de la réunion suivante... ce qui lui a été refusé.
La raison, selon le maire, c'est que cette question écrite aurait été déposée en dehors des délais, plus précisément avec deux heures de retard ! Le motif a profondément indigné le socialiste. Jean Laurent a donc réitéré sa démarche lors de la dernière réunion du conseil municipal, cette fois en application stricte du règlement.
Sur le fond, Emmanuel Lamy lui a répondu qu'il avait fait équiper en flash-ball les patrouilles de nuit « suite à la demande de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) appuyée par les syndicats de police ». « J'ai demandé, en vertu de mes pouvoirs de police, de saisir le préfet, qui m'a répondu par l'affirmative le 9 octobre dernier », a poursuivi le maire, avant de conclure sur une note rassurante : « Le flash-ball est une arme défensive qui ne peut être utilisée qu'en cas de légitime défense ».
Les socialistes restent réticents. « Armer des policiers est sans doute nécessaire dans certaines villes, mais ne nous paraît pas ici utile, même s'ils ne sont que deux à assurer une mission de surveillance, d'intervention et de dissuasion à Saint-Germain-en-Laye. »
Stéphane Bessac